lundi 23 avril 2007

L’alcool, un de mes pires ennemis, il détruit ma vie…



L'alcool est rarement considéré comme une drogue. Pourtant, c’est une drogue parce que son principal ingrédient, l'éthanol, agit comme un dépresseur sur le cerveau. Même si on la consomme tout d'abord pour ses effets euphoriques, il est faux de croire que l'alcool a un effet stimulant. Consommé en faible quantité, il peut sembler un stimulant du fait qu'il agit sur la partie du cerveau régissant les inhibitions. Lorsqu'une personne perd ses inhibitions, elle devient plus volubile et semble avoir plus d'énergie. Mais en fait, l'alcool est un dépresseur qui ralentit les fonctions cérébrales et intoxique l'organisme.




Moi, boire, jamais de la vie. Une chose est sûre, l’alcool était, est et sera toujours mon ennemi
n° 1.

Il faut savoir que l'alcoolisme touche 5 millions de personnes. C’est, en France, la troisième cause de mortalité après l'obésité et le tabac l'association alcool – tabac étant un facteur d'aggravation du risque, qui devient alors supérieur à la somme des risques de l'alcool et du tabac pris séparément , et devant les maladies infectieuses et les accidents de la route.

Cette saleté cause environ 750 000 morts par an dans le monde dont 45 000 en France (23 000 décès directs 11 000 cancers des lèvres, de la bouche, du pharynx et du larynx, 9 000 cirrhoses, 2 500 par alcoolo dépendance, 22 000 morts indirectes (troubles mentaux, maladies cardiovasculaires, accidents...).


Mais en fait qu’est ce que c’est l’alcoolisme ?

C’est la dépendance à l'alcool, la perte de contrôle de la consommation d'alcool, la présence d'une dépendance physique et d'une nécessité d'augmenter les doses car le corps s'habitue. Considéré comme une dépendance, l’alcoolisme, est à l'origine de dommages physiques, psychiques et sociaux. La progression dans le temps est l'une des caractéristiques majeures de cette addiction.
Certains pensent que l'alcoolisme est une maladie « incurable, progressive et mortelle ». Pourtant on constate généralement que l'abstinence permet de stopper rapidement l'évolution de la maladie et de revenir à une vie normale à plus ou moins court terme.

Deux grandes formes d'alcoolisme parmi différents types :
• une consommation continue de boissons peu alcoolisées ; cette forme ne s'accompagne en général pas d'un sentiment de culpabilité, la personne considère qu'elle a une consommation « normale » ; elle touche plutôt les hommes ;

• une consommation fréquente de boissons très alcoolisées ; cette forme s'accompagne d'un fort sentiment de culpabilité, la personne nie avoir un problème avec l’alcool.
La seule façon d'enrayer sa progression serait une abstinence totale et ce sevrage peut être effectué lors d'une cure en hôpital. Mais attention car si le sevrage est trop brutal, il peut survenir un delirium tremens (j’explique : cela est la conséquence neurologique la plus sévère du syndrome de sevrage d'alcool), avec hallucinations et tremblements, pouvant conduire au décès.

De nombreuses associations peuvent aider le malade alcoolique, abstinent ou non. Ces associations sont souvent des MAB (mouvements d'anciens buveurs).

Voyons maintenant les problèmes de santé induits par l'alcool :

EFFETS À COURT TERME : TAUX D'ALCOOLÉMIE

L'alcool est rapidement absorbé dans le système sanguin à partir de l'intestin grêle, et plus lentement au niveau de l'estomac et du gros intestin. Proportionnellement à sa concentration dans le sang, l'alcool ralentit l'activité de certaines parties du cerveau et de la moelle épinière. L'alcoolémie est la teneur en alcool du sang, exprimée en grammes par litre.

Le taux d'alcool dans le sang, appelé taux d'alcoolémie, varie selon:

1. la quantité d'alcool absorbée pendant une période donnée;
2. la taille, le poids, la corpulence, le sexe et le métabolisme du consommateur ;
3. le type et la quantité d'aliments dans l'estomac
Rappelons que c'est une infraction criminelle de conduire avec un taux d'alcoolémie supérieur à 0,08 % (ce qui représente plus de 80 mg d'alcool pour chaque 100 ml de sang).

EFFETS À LONG TERME

L’alcool est susceptible de perturber gravement la vie sociale et familiale. La personne directement concernée et ses proches sont alors confrontés à des souffrances importantes. Celles-ci ne peuvent s'exprimer en chiffres ou en symptômes mais elles portent lourdement atteinte à la qualité de vie.

EFFETS PSYCHOLOGIQUES

Les tests psychologiques montrent qu'une consommation quotidienne de 60 ml/jour entraîne des perturbations sur la vitesse psychomotrice, la mémoire, l'apprentissage, l'appréciation de l'espace, la capacité de raisonnement et le raisonnement complexe :

• anxiété et dépression ;

• négation véhémente du problème, souvent provoquée par la culpabilité et la honte ;

• tendance à blâmer les autres, la famille, les amis, les compagnons de travail pour les problèmes dus à la boisson ;

• affaiblissement des facultés intellectuelles - obnubilation de l'esprit.

EFFETS PHYSIQUES

La consommation excessive a des impacts sur la santé, la situation sociale (difficultés professionnelles, conjugales, sociales) et la dépendance (nécessité de boire pour fonctionner " normalement ", nécessité d'augmenter les doses et perte de maîtrise de sa consommation). Elle encourt :

• dommages au cerveau, au pancréas et aux reins ;

• altération progressive de la personnalité, affaiblissement de la mémoire, problèmes de concentration, altération des facultés de raisonnement ;

• pression artérielle élevée, risques d'hémorragie cérébrale ;

• hépatite alcoolique et cirrhose du foie ;

• cancer (estomac, bouche, larynx et oesophage) ;

• impotence et stérilité ;

• vieillissement prématuré.

CONSÉQUENCES SOCIALE :

À long terme, l'alcool a également des effets négatifs sur le plan affectif, social et professionnel :

• problèmes de relations avec le conjoint et les enfants (chicanes, mauvais traitements, non respect de la parole donnée) ;

• Troubles émotifs et comportementaux chez les enfants ;

• absentéisme ou baisse marquée de rendement au travail ;

• difficultés financières.

Quels sont les symptômes révélateurs :

Après une période plus ou moins longue dite non compliquée où seul un examen clinique ou biologique la révèle, les signes révélateurs d'une cirrhose peuvent être:

• asthénie et amaigrissement

• ascite (présence de liquide à l'intérieur de la cavité péritonéale)

• hémorragie digestive, le plus souvent par rupture de varices œsophagiennes

• encéphalopathie avec troubles de conscience et flapping, dont la phyisiopathologie est multifactorielle (notamment par le biais d'une hyperammoniémie)

• ictère (coloration jaune de la peau et des muqueuses)

La phase dépressive conduit le sujet au sommeil.

Quelquefois, l'ivresse peut évoluer vers un coma; le sujet est dans un très profond sommeil : les pupilles dilatées, l'absence de réactions aux différentes stimulations, les vomissements et la perte d'urine reflètent la gravité de cet état, qui, comme tout coma toxique, doit être traité en milieu hospitalier. Certains états d'ivresse alcoolique s'accompagnent d'hallucinations, de convulsions ou de délires et peuvent être à l'origine des réactions violentes du sujet. Les thèmes de jalousie ou de persécution sont fréquents dans les formes délirantes. Dans d'autres cas, l'ivresse engendre un état de dépression pouvant être dangereux et conduire au suicide. Certains sujets ivres peuvent présenter des troubles de mémoires transitoires dont ils prennent conscience : ces épisodes appelés "trous noirs" ou "black out" sont très angoissants et difficilement avoués.

La phase d'excitation est caractérisée par une impression de facilité intellectuelle et relationnelle, une perte du contrôle des fonctions intellectuelles et une libération des tendances instinctives. Le sujet prend des risques inconsidérés (surtout au volant de sa voiture) et perd toute appréciation objective de la situation réelle.

La phase d'ébriété est reconnaissable par la démarche instable, la parole hésitante, la pensée confuse, des gestes non contrôlés et non coordonnés ; elle se manifeste par certains signes somatiques : pupilles dilatées, nausées, vomissements ou diarrhée.

Traitement

• arrêt total de l'alcool

• prudence dans l'administration de médicaments, un grand nombre étant métabolisés par le foie.

• traitement symptomatique: diurétiques, ponctions d'ascite, prévention de la rupture de varices oesophagiennes (béta-bloquants et/ou ligatures endosscopiques selon les cas)

• transplantation du foie, dans des indications sélectionnées et en l'absence de contre-indication.

• dépistage du carcinome hépato-cellulaire (cancer du foie) par échographie et dosage de l'alpha-foetoprotéine

Conséquences et complications :

• Insuffisance hépatique.

• Hémorragies digestives surtout œsophagiennes.

• Cancer du foie (hépatocarcinome).

• Risque hémorragique plus élevé (c'est le foie qui synthétise les facteurs de coagulation).

• pancréas : pancréatite aiguë ou chronique, insuffisance pancréatique exocrine (mal digestion) et endocrine (diabète)

• système cardiovasculaire : hypertension artérielle, cardiopathie, hypertension portale avec varices gastriques et œsophagiennes, insuffisance veineuse

• cancers des voies aérodigestives supérieures : langue, cavum, lèvres, œsophage, estomac

Je crois que le pire des problèmes est en fait la destruction de sa personne et de son entourage. Gâcher sa vie et celle des autres n’est vraiment pas une vie…


Le sevrage alcoolique

Il survient 6 à 12 heures après la dernière prise d'alcool et évolue spontanément vers la guérison en une semaine.

C’est sûr, c’est peut être dur mais tellement plus raisonnable pour soit et les autres…

Pour vous aidez, vous autres les buveurs :

Les Alcooliques Anonymes sont là !

Ce sont des groupes d'entraide destinés à accompagner des personnes souhaitant mettre fin à leur dépendance vis-à-vis l'alcool et revivre une vie heureuse, pleine de joie et de sourir, peu importe que leur alcoolisme soit chronique ou épisodique.

« Les Alcooliques Anonymes sont une association d’hommes et de femmes qui partagent entre eux leur expérience, leur force et leur espoir dans le but de résoudre leur problème commun et d’aider d’autres alcooliques à se rétablir. Le désir d’arrêter de boire est la seule condition pour devenir membre des AA. Les AA ne demandent ni cotisation ni droit d’entrée ; nous nous finançons par nos propres contributions. Les AA ne sont associés à aucune secte, confession religieuse ou politique, à aucun organisme ou établissement ; ils ne désirent s’engager dans aucune controverse ; ils n’endossent et ne contestent aucune cause. Notre but premier est de demeurer abstinents et d’aider d’autres alcooliques à le devenir. »


La Prière de la sérénité

Mon Dieu, donne-nous la sérénité d’accepter
Les choses que nous ne pouvons pas changer,
Le courage de changer les choses que nous pouvons,
Et la sagesse d’en connaître la différence.

Les réunions et l’abstinence :

Les réunions AA proposent de suivre un programme de rétablissement en douze Étapes, et ce dans le respect des douze traditions de l'association.

Il y a essentiellement deux types de réunions :

• Les réunions ouvertes au cours desquelles les membres racontent comment ils ont bu, comment ils ont connu AA et comment le programme les a aidés. On peut y amener des parents ou des amis. Habituellement, toute personne intéressée par AA est aussi la bienvenue
à ces réunions ouvertes.

• Les réunions fermées sont réservées aux membres des AA ou à toute personne qui pourrait avoir un problème d'alcool.
Les AA proposent un programme d'abstinence totale. Les membres s'abstiennent de prendre un verre, une journée à la fois.